25 avril 2016

Communiqué public - Lille - 25/04/2016

Occupation des Interluttants 59/62
au Théâtre du Nord 

En ce dernier jour de négociations entre les représentants des syndicats employeurs et salariés concernant l’assurance chômage des secteurs artistiques et culturels, nous, Interluttants 59-62, occupons le Théâtre du Nord, faisant suite à d’autres occupations de théâtres nationaux et centres dramatiques partout en France : Montpellier, Bordeaux, Caen, Paris….et d’autres à venir…
Par notre présence permanente dans ce théâtre, nous appelons au positionnement et au soutien du SYNDEAC (Syndicat National des Entreprises Artistiques et Culturelles) à se conformer aux recommandations du comité de suivi parlementaire.

Notre mouvement de lutte est national et porte haut et fort les revendications suivantes :
  • Nous exigeons le retour à la date anniversaire : calcul de nos droits à une date fixe annuelle.
  • Nous voulons une fusion des annexes 8 et 10, techniciens et artistes. 
  • Nous réclamons dans un souci d’économie et d’éthique, un plafonnement mensuel des indemnités versées pour nos professions.
  • Nous refusons la lettre de cadrage du Medef, qui impose aux intermittents (4% des chômeurs) de combler 25% du déficit de l’Unedic. Cette économie exclurait un quart des intermittents indemnisés actuellement.
  • Nous demandons une meilleure prise en compte :
    • des heures d’enseignement artistique et technique dans notre calcul d’indemnités,
    • ainsi qu’une valorisation des droits en matière de congés maternité et d’arrêts maladie.
Depuis 2003, nous avons établi un nouveau modèle d’indemnisation des artistes et techniciens, plus équitable, économique et solidaire que celui appliqué actuellement, et validé aux tables de concertations demandées par l’Etat en 2014. 
Nos propositions n’ont jamais été entendues. 

Nous participons au mouvement de convergence des luttes. 
Nous soutenons les étudiants mobilisés contre la loi travail, les militants objets de la répression policière, les luttes syndicales des cheminots, les précaires de l’enseignement supérieur et de la recherche, et toutes les luttes en cours contre la loi travail. 
N’oublions pas que sur dix cotisants, seuls six chômeurs sur dix sont indemnisés.

Tout ceci est la conséquence d’une dette privée devenue une dette publique et transformée en « pacte de responsabilité » c’est-à-dire d’austérité.

Nous adhérons à l’appel à la grève générale à partir de jeudi 28 avril 2016.