Pour la fin du néo-libéralisme de gauche
Face à la machine néo-libérale dirigée par le gouvernement et orchestrée
par son bras droit, le MEDEF -qui démantèle les droits sociaux collectifs- nous
amplifions la Résistance…
Nous, Coordination
Nationale des chômeuses, chômeurs, précaires, intermittents, intermittentes,
intérimaires, réunis ces 31 août, 1er et 2 septembre à Dijon,
travaillons à l’abrogation de la convention d’assurance chômage et exigeons
l’ouverture de véritables négociations avec les premiers concernés.
La coordination est aux
côtés des associations et syndicats -représentant 39 salariés intermittents,
intérimaires, travailleurs précaires privés de droits, matermittentes, mais
aussi des employeurs- qui, le 26 août, ont déposé une requête sommaire au Conseil
d’Etat. Cette requête vient s’ajouter à d’autres procédures, qui vont toutes
dans le même sens : dans la forme comme sur le fond, jamais le droit n’a
été respecté dans l’élaboration et la validation d’une convention d’assurance
chômage injuste, illégale et préjudiciable.
Dans le cadre des tables de
concertation de la mission Valls, nous avons de nouveau dénoncé la zone de non-droit
qu’est Pôle Emploi. Nous continuerons à exiger que de réelles expertises soient
faites sur les dépenses de l’UNEDIC.
Nous n’aurons de cesse
d’attaquer l’illégalité partout où elle est à l’œuvre.
Enlisés dans leur arrogance
et leur mépris, les barons du pouvoir n’imaginent pas que ceux qui sont
confrontés aux réalités du terrain puissent avoir des idées claires et des
solutions efficaces à proposer.
Un autre modèle
d’indemnisation chômage pour les salariés en emploi discontinu existe et nous
le portons pour tous.
De nouveau, en ce mardi 2
septembre 2014, par la voix du ministre du travail et du dialogue social, ce
gouvernement néo-libéral persiste à vouloir éradiquer les droits sociaux des chômeurs
en les stigmatisant et en les fliquant.
Nous nous y
attendions : nous avons d’ores-et-déjà organisé les moyens de nous
défendre collectivement, à travers une commission juridique et politique
permanente, qui protègera l’ensemble des salariés et des chômeurs de toutes
pratiques déloyales.
Parce que la grève est un
droit et qu’elle permet de se donner du temps pour se parler, pour penser, pour
agir, pour inventer de nouveaux droits sociaux et défendre nos conditions de
travail,
Parce que seule une grève
intransigeante et qui dure impactera économiquement et socialement les
partenaires du MEDEF et du gouvernement,
Nous appelons tous les
chômeurs, précaires, salariés à entamer une grève reconductible partout en
France, dans tous les secteurs d’activité, dès le 1er octobre -jour
de mise en application de l’intégralité de la convention d’assurance chômage-
et à tenir des piquets de grève pour faire entendre nos revendications.
Nous avons les moyens de
cette grève.
A Montpellier, tous les
grévistes du Printemps des Comédiens ont été soutenus et accompagnés grâce à la
caisse de grève mise en place et alimentée par une solidarité nationale. Nous
appelons donc toutes les coordinations et associations à faire de même.
Notre capacité à nous
organiser dans un système de solidarité est une arme de lutte.
Nous lutterons, sans aucune
pause et de toutes nos force, parce que nous sommes nombreux, contre toutes les
répressions dont font l’objet les luttes sociales.
Nous rappelons aux anciens
comme aux nouveaux membres du gouvernement qu’ils sont persona non grata
partout où nous sommes.
Nos actions ne connaîtront
pas de pause.
Ce que nous défendons, nous
le défendons avec tous.
Dijon, le 2 septembre 2014.